Rapport accablant des USA sur la Guinée : « Que l’État démontre, c’est contrairement faux » rassure Aliou Bah
19 avril 2021 -
Le 30 mars dernier, le Département d’Etat américain avait publié un rapport accablant sur les multiples violations des droits de l’homme en Guinée, à l’occasion du double scrutin (législatif et référendaire) du 22 mars 2020 e...
Le 30 mars dernier, le Département d’Etat américain avait publié un rapport accablant sur les multiples violations des droits de l’homme en Guinée, à l’occasion du double scrutin (législatif et référendaire) du 22 mars 2020 et de l’élection présidentielle du 18 octobre de la même année. Les assassinats, les détention » arbitraire » des opposants au régime et torture de citoyens entre autres.
Un rapport dont le gouvernement guinéen rejette la responsabilité et accuse les activistes de droit humains d’appartenir à des partis politiques. Pour le leader du MoDeL invité ce lundi 19 avril à la radio FIM dans son émission » Mirador » ces rapports ne surprenent personnes en Guinée vu la situation actuelle du régime. « Nous ne sommes pas surpris de les (rapports) apprendre. Vous avez quelques ministres au bout de lèvre qui pensent que la meilleure manière de noyer le contenu et la pertinence de ses rapports, c’est des écourtées des étiquettes gratuites sur ce qu’ils leur ont rédigé. Et qui ont recoupé plusieurs sources. Mais c’est très facile de dire que tel est affilié à tel parti politique, pour penser noyer le rapport. Je pense que ça, c’est un manque d’arguments évident que cela dénote » dénonce Aliou Bah.
À l’occasion du référendum du 22 Mars 2020 l’ancien ambassadeur des USA et l’actuel chargé d’affaires avaient remarqué leur présence sur le terrain. Une présence qui n’était pas forte poursuit le coordinateur du Mouvement Démocratique Libéral. « À l’époque, il y a eu un débat qui s’ouvrait, il y a un des ministres d’entre eux qui disait la France et l’Union européenne n’ont rien à dire. Parce qu’ils n’étaient pas sur le terrain. Ils n’ont pas accompagné le processus électoral. Par contre les Américains peuvent parler, »on a vu leur ambassadeur ». Que par naïveté, beaucoup d’entre eux croyaient que cette présence physique était une approbation de ce qui se faisait. Alors j’avais dit deux choses à l’époque : soit ils sont naïfs, soit ils ne comprennent pas comment fonctionne le monde. Quand les Américains étaient sur le terrain à travers leur représentation diplomatique, la dernière fois, c’est un des ministres qui était là, qui disait que le département d’État américain n’est pas en Guinée. Le département n’a pas besoin d’être en Guinée. Mais il est là à travers leur représentant. Et il se trouve que ces rapports, si le gouvernement est prêt à les contester qu’il aille dans le factuel. Qu’il démontre, c’est contrairement faux. Il ne suffit pas à dire les choses du bout de lèvre » a-t-il conclu.
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Par DMN Diallo
