Les sérieuses doutes du journaliste Mohame MARA sur la légalité, la composition et les objectifs énoncés par la mission de la CEDAO relative à la crise électorale guinéenne.

3 mars 2020 - Je reviens sur cette mission de la CEDEAOJ’ai de sérieux doutes sur sa légalité, sa composition et les objectifs énoncés.1. Sur la légalité, il suffit de regarder de près la signataire de ce document, celle du Général Francis A. Behanzin....

Les sérieuses doutes du journaliste  Mohame MARA sur la légalité, la composition et les objectifs énoncés par la mission de la CEDAO relative à la crise électorale guinéenne.

Je reviens sur cette mission de la CEDEAO

J’ai de sérieux doutes sur sa légalité, sa composition et les objectifs énoncés.

1. Sur la légalité, il suffit de regarder de près la signataire de ce document, celle du Général Francis A. Behanzin.

Tout d’abord ilconvient de saluer le « succès » qu’il a récolté vendredi dernier, alors qu’il était précipité en toute discrétion avec l’ancien président nigérien, Salou Djibo, pour convaincre le président Alpha Condé de reporter le double scrutin du 1er mars.

Toutefois, en relisant l’article 12 du PROTOCOLE A/SP1/12/01 SUR LA DEMOCRATIE ETLA BONNE GOUVERNANCE qui dispose :

« 12 :1. A la demande de tout Etat membre, la CEDEAO peut apporter aideet assistance à l’organisation et au déroulement de toute élection.

2. Cette aide ou assistance peut s’effectuer sous n’importe quelleforme utile.

3. De même, la CEDEAO peut envoyer dans le pays concerné unemission de supervision ou d’observation des élections.

4. La décision en la matière est prise par le Secrétaire Exécutif »,

Il est clairement établi (al.4) que la décision d’envoyer une telle mission, ne serait-ce que technique, relève exclusivement de la compétence du président de la commission, anciennement appelé Secrétaire exécutif.

Dans ces conditions seul M. Jean-Claude Kassi Brou aurait dû signer cette lettre, par ailleurs adressée au ministre des affaires étrangères de notre pays.

On pourrait légitimement s’interroger donc les contours de l’envoi de cette mission composées de trois « experts ». Mon avis là-dessus est que cette mission est déjà entachée d’illégalité et doit susciter interrogation.

2. Sur la composition de ladite mission : la présence de M. Nouroudina Tall pose problème. Ce monsieur a travaillé plusieurs années en Guinée pour le compte de l’OIF avant d’être remercié par l’instance d’après mes informations. Jusque là tout semble normal.

Mais son recrutement par l’ancien président de la CENI, Monsieur Bakary Fofona comme conseiller l’a par la suite amené à être intimement lié au microcosme politique et surtout électoral de la Guinée, et cela directement de l’intérieur de l’institution.

Actuellement en service au Burkina, il est plus présent en Guinée que dans son pays de résidence habituelle. Les hôtel Palm et Sheraton semblent être d’ailleurs du nombre de ses lieux prisés.

En outre ses entrées à Sekhoutouréa sont un secret de polichinelles.

Alors je m’interroge sur les résultats d’une mission dont les contours sont autant floues, surtout si elle est menée sans la présence d’experts guinéens indépendants désignés par l’opposition.

Bon je raconte quoi là encore…

Construisons des arbres vivants !

 

Mohamed Mara

Journaliste

Retrouver cet article sur LeGuepard

Par DMN Diallo

Dernières actualités

Fermer la recherche