En Guinée Alpha Condé ouvre la porte à un troisième mandat et certains médias guinéens lui emboitent le pas.

2 juin 2020 -
Après le coup d’état constitutionnel du 22.03.20 émaillé du sang des guinéens innocents, Mr Alpha Condé semble être déterminé à s’éterniser au pouvoir, ainsi le ciel guinéen obscurci par des inquiétudes de plus en plus gra...

En Guinée Alpha Condé ouvre la porte à un troisième mandat et  certains médias guinéens  lui emboitent le pas.

Après le coup d’état constitutionnel du 22.03.20 émaillé du sang des guinéens innocents, Mr Alpha Condé semble être déterminé à s’éterniser au pouvoir, ainsi le ciel guinéen obscurci par des inquiétudes de plus en plus graves est loin de se dégager.
Le chef de l’état guinéen fidèle à lui même n’a pas caché ses ambitions de vouloir se pérenniser au pouvoir, dans son interview accordée au journal alimentaire « jeune Afrique ». Il semble ainsi plus que jamais déterminé à verrouiller la Guinée, à mettre hors d’état de nuir toute opposition, toute voix qui s’opposent à son pouvoir de plus despotique et dévastateur et raison pour laquelle le nouveau camp boiro guinéen du nom de « Soronkoni  » ne desemplit pas.
Raison pour laquelle aussi, la COVID-19 dans cette guerre qu’il a engagé contre la grande majorité du peuple de Guinée, semble être un instrument utile pour étouffer lentement et progressivement toute opposition à ses ambitions machiavéliques.
Et dans ce contexte, si nous mettons bout à bout ses phrases et qu’on suit les discours tenus, mais aussi les actions qui sont en cours dans la scène politique, on peut dire sans ambage, que M. Alpha Condé est en train de se positionner pour son troisième mandat.
Et il est tellement obsédé par ses ambitions machiavéliques, qu’il ne remarque même pas que le ciel politique est obscurci par les inquiétudes qui planent sur l’élection présidentielle, prévu normalement en décembre 2020.
Ainsi M. Alpha Condé fort du soutien de son parlement illégitime, des institutions étatiques telles que la cour constitutionnelle, l’Institution nationale indépendante des droits de l’homme, de certains groupes de médias, il veut pas que le ciel politique guinéen  se dégage. Il refuse de laisser la place à une nouvelle génération, malgré qu’ aujourd’hui âgé de plus de 80 ans.
Et pourtant s’il faisait le choix de partir,  étant considéré comme opposant historique, un tel choix aurait autant valeur de voie tracée pour l’avenir que de testament politique.
De  par cet acte, il aurait donné la possibilité à des guinéens plus jeunes, patriotes et intègres de poursuivre l’œuvre de démocratisation et de modernisation de notre pays avec toute l’énergie nécessaire.
Il aurait ainsi pu assurer les conditions d’une passation de pouvoir d’un président démocratiquement élu à un autre président démocratiquement élu pour la première fois dans l’histoire de notre pays.
Mais hélas, il a fait le choix de remettre les compteurs avec son coup d’état constitutionnel du 22.03.20  à zéro et ce sera donc un troisième mandat et pourtant interdit par « la loi fondamentale ».
Pour M. Alpha Condé Il ne peut y avoir une vie après la politique, car pour lui en quittant la course avant que celle-ci ne commence véritablement, les guinéens n’auront plus droit à la vie. Dans son imaginaire la Guinée, s’il n’est plus à sa tête  arrêtera sûrement d’exister. Il privera sa famille politique, de son candidat le plus mobilisateur, machiavélique, divisioniste, manipulateur. Mais il va surtout également continuer de démunir ses opposants d’importantes munitions, puisqu’ils ne sont que des nains politiques, comme ils aiment les appeler affectueusement, donc des opposants qui n’ont de toute façon aucune munition valable pour le faire pilier, du moment où ils sont incohérents et jouent aussi au même titre que lui sur la carte éthniciste tout en trimblant des casseroles.
Quoi qu’il en soit, cette envie du 3ème mandat du président Alpha Condé est une pierre lancée dans les jardins de Celou Dalein Diallo, de SydiaToure, Lansana Kouyaté, Faya Millimouno même s’ils n’ont pas de munitions de par leur manque de cohérence et de stratégie où l’on pense d’ailleurs qu’ils ont beaucoup plus de ressemblance que de différences avec l’actuel président guinéen. Ainsi ils se complètent juste et se jouent du peuple de Guinée.
Ce n’est pas ce que nous aurions pourtant souhaité pour l’avancée démocratique en Guinée, malheureusement nous sommes encore dans des questions personnelles. Cela a un impact négatif sur l’avancée de notre démocratie. On repart en fait aux scénarii que nous avons vécus antérieurement. Ce n’est pas rassurant pour l’avenir de la Guinée parce qu’il y’a risque que les choses se crispent davantage, qu’on retombe dans la bataille des anciens premiers ministres contre le faux opposant historique.
Et comme le ciel politique guinéen nous offre pour le moment que des traîtres politiques, d’habiles journaleux mendiant et de juristes sans honneurs qui ne déplument pas face à l’argent avec une étonnante faculté de se convaincre eux même de la sainteté de leurs intentions, les scénarios continueront à se répéter dans ce pays.
Et parvenir à se débarrasser de ces traîtres sadiques, féroces au service d’un seul homme est une opération plus complexe que de nettoyer l’anus d’une hyène, du moment où ils ont inoculé leur venin ethnciste, parasitaire, à la grande majorité de la jeunesse de Guinée.
Aissatou Chérif Balde

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Par DMN Diallo

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